Dépression et mémoire du corps : quand se relever devient un chemin
- Flavie Bousquet

- il y a 7 jours
- 4 min de lecture
Il y a des moments où le simple fait de se lever demande une énergie colossale.
Où chaque geste paraît lourd, où le monde semble s’être éloigné.
Ces moments-là ne relèvent pas d’un manque de volonté ni de paresse, ils traduisent un épuisement profond du corps et de l’esprit, une perte de mouvement intérieur.
La dépression n’est pas seulement une affaire de chimie cérébrale ou d’humeur : elle est aussi une expérience corporelle, où tout ralentit, où le corps retient, où la vitalité se fige.
Et c’est souvent quand tout semble à l’arrêt qu’un accompagnement global ( doux, respectueux et progressif ) peut aider à retrouver un souffle.

Comprendre la dépression : un état, pas une identité
La dépression n’est pas une faiblesse, c’est une réponse du corps et du cœur à un excès de charge.
C’est un moment où le système nerveux, saturé, tire la sonnette d’alarme.
Où le corps dit : “Je n’en peux plus.”
Selon la naturopathie, cet état est le résultat d’un déséquilibre général :
un stress prolongé,
un manque de repos,
des carences nutritionnelles,
ou des émotions retenues qui s’impriment dans le corps.
La dépression est donc un signal d’arrêt, une tentative de protection, parfois même un appel à ralentir profondément.
Le rôle du thérapeute, du naturopathe ou du praticien corporel, n’est pas de “forcer” la reprise, mais d’accompagner en douceur le réveil de la vitalité.
Le corps et le mental : deux voix d’un même langage
Lorsqu’on traverse une période dépressive, on ressent souvent une dissociation entre le corps et l’esprit : le mental tourne, le corps résiste, et tout semble lourd.
Mais le corps ne ment jamais : il garde la mémoire de ce que l’on a traversé.
Fatigue chronique, tensions, douleurs diffuses, sommeil agité, troubles digestifs… sont parfois les mots silencieux du corps.
En naturopathie, on cherche à réconcilier ces deux dimensions :redonner de la force au corps pour apaiser le mental, et apaiser le mental pour libérer le corps.
L’alimentation comme ancrage
Dans les moments de grande fatigue émotionnelle, manger sainement peut sembler secondaire, voire impossible.
Et pourtant, c’est souvent par là que commence le retour à soi : un repas chaud, un bol de soupe, une compote maison, une poignée de noix… des petits gestes simples qui nourrissent autant le corps que le cœur.
Sans chercher la perfection, il s’agit de retrouver du lien avec la vie à travers la nourriture :
Des aliments frais, colorés, riches en énergie vitale.
Des plats simples et digestes, réconfortants.
De bonnes graisses (huile d’olive, noix, poisson gras).
Un peu de douceur naturelle (fruits mûrs, dattes, miel brut).
Et surtout : ne pas se juger.
Si un jour on mange peu, ce n’est pas un échec, c’est un état du moment et ça n'est pas grave.
L’essentiel est de rester dans la bienveillance envers soi.
Les aides naturelles douces
Lorsque le mental est saturé, il est inutile de surcharger le corps.
Les plantes simples et apaisantes peuvent accompagner le repos nerveux, sans stimuler ni brusquer :
Passiflore : apaise les tensions et favorise le sommeil.
Mélisse : adoucit les émotions et soutient la digestion.
Tilleul : favorise la détente et relâche les crispations.
Avoine fleurie : nourrit le système nerveux et aide à reprendre doucement de l’élan.
Griffonia 5 HTP : soutien le système nerveux comme antidépresseurs naturel ( on ne le prendra cependant si absence de traitement médicamenteux )
Ces plantes n’ont pas vocation à “soigner la dépression”, mais à soutenir le terrain, à apaiser le système nerveux et à offrir un peu de clarté intérieure.

Le mouvement, même minime
Quand on traverse la dépression, on n’a souvent envie de rien.
Mais bouger, un tout petit peu, peut déjà tout changer.
Pas pour “aller mieux” tout de suite, mais pour reconnecter le corps à la vie.
Cela peut être :
sortir respirer l’air quelques minutes,
s’étirer doucement au réveil,
marcher jusqu’à la boîte aux lettres,
ouvrir la fenêtre et sentir la lumière du jour.
Chaque micro action est une victoire, un message envoyé au corps : “Je suis encore là.”
Et petit à petit, le corps se remet à respirer, à circuler, à vibrer.
La mémoire du corps : la technique manuelle cognitive et la reconnexion à soi
Quand les mots ne suffisent plus, le corps, lui, continue de parler.
La technique manuelle cognitive ( TMC ) est une approche corporelle douce qui aide à libérer les traces laissées par les stress, les chocs émotionnels ou physiques.
À travers des gestes légers, la praticienne entre en résonance avec les tissus du corps pour identifier les zones où l’énergie vitale s’est figée.
Le but n’est pas d’effacer le passé, mais de redonner au corps la possibilité de se réparer.
Dans la dépression, où le mouvement intérieur semble souvent bloqué, la TMC peut :
relancer la circulation énergétique,
apaiser le système nerveux,
reconnecter la personne à ses sensations,
permettre de “revenir dans son corps” sans effort mental.
Ce travail se fait dans la douceur, le respect du rythme, sans attente de performance.
C’est souvent une première étape pour retrouver l’élan de vie.
Retrouver le fil, pas à pas
Sortir de la dépression n’est pas un objectif à atteindre, c’est un chemin à traverser.
Et ce chemin commence souvent par de très petites choses :boire un verre d’eau, respirer quelques secondes, s’autoriser à ne rien faire, demander de l’aide.
La naturopathie, la TMC, la parole, la douceur, le temps… tous ces outils réunis ne remplacent pas la force intérieure de la personne, mais ils lui tendent la main.
🌱 Quand tout paraît figé, le corps, lui, sait encore où se trouve la lumière.


bel article , qui donne à réfléchir. Merci